
Le 28 novembre dernier, le président Bassirou Diomaye FAYE a annoncé la fin de la présence militaire française au Sénégal ce qui signifiera à terme le départ des 350 soldats encore engagés dans notre pays. Cette demande ne résulte pas d’une décision arbitraire ni d’un coup de tête de notre nouveau président, mais est le fruit d’un long processus remontant aux indépendances.
« Après plus de 60 ans d’indépendance et un fonctionnement démocratique des institutions sans
discontinuer depuis cette période, il est temps, selon le professeur Elhadj Malick Kane, que notre
nation prenne son destin en main en tournant définitivement la page du colonialisme et en assurant
lui-même, comme tout pays souverain, sa propre sécurité ». Pour garantir son intégrité territoriale
ainsi que la paix à l’intérieur de ses frontières, le Sénégal est doté d’une armée et d’une gendarmerie
modernes et bien équipées. Engagée dans de nombreuses missions de la paix à travers le monde
pour les Nations Unies, l’armée sénégalaise est reconnue pour ses qualités. Elle pourra largement
assurer la sécurité des Sénégalaises et Sénégalais.
Si cette présence de l’armée française est clairement anachronique, il ne faut cependant pas, selon le
professeur Elhadj Malick Kane, couper tout lien avec la France. Nous ne pouvons pas effacer notre
histoire commune. Nous devons entretenir le partenariat privilégié qui nous lie avec ce pays tant sur
les plans culturels, économiques, industriels, de la recherche et de la formation. Nous devons
également nouer des relations avec d’autres Etats pour faire entendre notre voix et privilégier nos
intérêts.