
Pour rester dans l’Histoire, les Etats doivent faire leur révolution numérique. Elle requiert des ressources, de la volonté et une vision chargée de baliser l’avenir. L’échec sera au rendez-vous des Etats qui engagent cette révolution sans priorité ni cohérence : « Qui trop embrasse, risque de ne rien réussir ». Pour le professeur Elhadj Malick Kane, président de Farlu Jotna, « les rôles de chacun doivent être clairs et assumés ». Aux Etats de réaliser les conditions d’un marché étendu, accessible et sûr. Aux entreprises de créer de la valeur en faisant preuve d’innovation et d’agilité.
Le Sénégal est aujourd’hui caractérisé par une connectivité à l’internet extrêmement chère, une absence de protection des données des citoyens, un manque d’infrastructure de qualité et une gouvernance opaque du secteur. Pour qu’un marché dynamique du numérique émerge, plusieurs conditions devront être réunies.
Réduire le prix de la connectivité internet par cinq (5)
Les données mobiles sont sept (7) fois plus chères au Sénégal qu’en France (et 80 fois plus chères
qu’en Israël). Avec un prix moyen de 1.63 $ par Giga-octet (Go) – qui situe notre pays à la 139 ème place
Les données mobiles sont sept (7) fois plus chères au Sénégal qu’en France (et 80 fois plus chères
qu’en Israël). Avec un prix moyen de 1.63 $ par Giga-octet (Go) – qui situe notre pays à la 139 ème place
Mettre en place une infrastructure de qualité
Pour favoriser la confiance des investisseurs et des entrepreneurs dans le numérique sénégalais, il
est nécessaire de mettre en place une infrastructure fiable, pérenne, efficace et présente sur
l’ensemble du territoire. Nous ne pouvons pas nous satisfaire d’un réseau de haut débit six fois
inférieur à ce qu’il devrait être ! Un faible débit tue dans l’œuf la start-up : il annihile la productivité,
contraint l’imagination et limite la consommation.
Assurer une gouvernance transparente du secteur
La gouvernance du numérique doit être transparente et démocratique et non pas entre les mains
d’une petite clique d’oligarques parvenus qui cherchent uniquement à satisfaire leurs intérêts. Le
« Pass Internet » de 1 Go, par exemple, s’épuise beaucoup trop vite au Sénégal. Nous sommes
convaincus que nos concitoyens ont la maturité pour fixer les règles de son fonctionnement. De plus,
chacun doit pouvoir accéder à son identité numérique et la modifier ou la supprimer.